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Peu connue du grand public, la greffe de gencive ou greffe gingivale est une technique actuellement maîtrisée qui répond à des problématiques de santé et d’esthétique pour le patient.

Dans quels cas recourir à la greffe de gencive ?

La gencive sert d’attache aux dents. Ce type d’intervention est utile pour pallier une rétractation de la gencive à la racine d’une ou plusieurs dents. Cela fragilise l’implantation dentaire et rend les dents mobiles, parfois jusqu’à les faire tomber. La douleur se manifeste au brossage des dents ou durant la prise alimentaire. L’exposition de la racine dentaire la rend également vulnérable aux caries dites radiculaires.
Enfin, cette technique apporte un intérêt esthétique. La disparition de la gencive en certains endroits, crée une impression de dent longue et mal soignée. La greffe rétablit l’harmonie visuelle de la dentition.

Comment se déroule l’intervention ?

Pour commencer, il faut assurer l’antisepsie de la zone. Le patient devra prendre des antibiotiques pendant quelques jours avant l’opération. Le moment venu, le docteur procédera à une désinfection de la zone à traiter et un détartrage soigneux. Il pourra être parfois nécessaire de polir la racine et de désépaissir la gencive pour la préparer à accueillir le greffon.


Ensuite, plusieurs types d’anesthésies sont possibles. La chirurgie dentaire peut se faire en anesthésie locale, générale ou en sédation consciente au bloc opératoire. C’est au patient de décider, avec les conseils de son chirurgien, laquelle il préfère en fonction de son appréhension et de son état de santé général.

La technique en elle-même, consistera en une autogreffe. Il n’y a ainsi aucun risque de rejet par le système immunitaire. Le chirurgien-dentiste effectuera le prélèvement de tissu gingival à un endroit de la bouche pour le replacer là où il y a un manque. En général, le tissu est issu du palais du patient. Il sera ensuite suturé avec du fil auto-résorbable à la gencive dénudée. Un pansement viendra recouvrir la zone pour la protéger pendant quelques jours.

Après l’intervention, il ne faudra généralement aucun arrêt de travail, vous pourrez reprendre immédiatement vos activités quotidiennes.

À la suite de l’intervention

Un traitement antibiotique et antiseptique et des recommandations alimentaires devront être suivis par le patient après la greffe de gencive. Le médecin pourra prescrire des antidouleurs et des anti-inflammatoires pour réduire l’inconfort dans les jours suivants cette chirurgie dentaire. Un bain de bouche antiseptique évitera les infections de la plaie et devra être utilisé scrupuleusement.

Pour l’alimentation, les liquides seront privilégiés dans les jours suivant la greffe : froids le premier jour puis tièdes ensuite. L’alimentation molle pourra être réintroduite à partir du deuxième jour.

Ce type d’intervention ne comporte que très peu de risques et est très bien supportée par le patient. Les résultats sont satisfaisants à condition de respecter les consignes post-opératoires données par le praticien. Il est à noter que le tabac a une influence négative sur la cicatrisation. Il est donc fortement déconseillé de fumer pendant trois semaines au minimum après la chirurgie.

Comment prévenir la réapparition des symptômes ?

La perte de gencive fait partie des parodontites. Elle peut être favorisée par des facteurs prédisposant congénitaux. Cependant, en dehors de ceux-ci, l’hygiène dentaire ou l’hygiène de vie des patients ont un fort impact sur l’épaisseur de la gencive et son maintien dans le temps.
La principale ennemie de la gencive est la plaque dentaire. Cette accumulation de bactérie attaque la gencive, tout comme les dents et l’affine. Elle est favorisée pas un brossage trop rare ou mal effectué, des dents mal soignées, ou encore des prothèses mal fixées.


La contrainte mécanique est aussi un facteur primordial. Tout ce qui peut irriter la gencive participe à son inflammation et son affaiblissement. On trouve dans cette catégorie notamment les piercings buccaux, les appareils dentaires, un brossage trop vigoureux ou avec une brosse à poils durs, le bruxisme (grincer des dents), ou le fait de se ronger les ongles.
Enfin, d’autres facteurs plus généraux atteignent l’intégrité des gencives comme le tabac, le diabète, les vomissements répétés et les carences vitaminiques.

Un brossage doux, fréquent (trois fois par jour), avec un mouvement de rotation et complété par l’utilisation de fil dentaire et de bain de bouche sont les meilleures préventions contre les problèmes gingivaux. Un passage régulier chez son dentiste pour un détartrage et un contrôle de l’état des dents et des gencives permettra de prendre en charge la pathologie au plus tôt et de prévenir les évolutions délétères.